Quels sont les inconvénients du portage salarial ?

Pour plusieurs professionnels qui souhaitent lancer leurs activités en indépendant, le portage salarial peut être une bonne alternative. Son statut hybride entre l’indépendance et le salariat offre en effet de nombreux avantages (souplesse, simplicité, gestion …

Professionnelle en portage salarial

Pour plusieurs professionnels qui souhaitent lancer leurs activités en indépendant, le portage salarial peut être une bonne alternative. Son statut hybride entre l’indépendance et le salariat offre en effet de nombreux avantages (souplesse, simplicité, gestion administrative, couverture…). Cependant, il présente également quelques inconvénients (coût, formalisme…) qu’il est judicieux de connaître avant de se lancer. Inconvénients du portage salarial, on vous fait le point dans la suite de cet article.

Le coût du portage salarial

Avant de vous lancer dans l’aventure du portage, vous devez maîtriser son mode de fonctionnement pour ne pas avoir de mauvaises surprises plus tard. En contrepartie des services fournis par la société de portage salarial, vous devez payer certains frais. Ceux-ci sont prélevés sur votre chiffre d’affaires (CA) et sont composés de 3 éléments principaux.

Le coût pour exercer une activité en portage salarial est donc composé des :

  • commissions prélevées par la société de portage
  • cotisations patronales versées par la société de portage
  • cotisations salariales précomptées au salarié porté et versées par la société de portage.

Sur votre CA, la société de portage va dans un premier temps prélever ses frais de gestion qui tournent généralement autour de 7 à 10 %, en fonction de la société de portage et des services proposés. Si on prend en compte les autres cotisations, l’ensemble des frais peuvent s’élever à 45 %, voire 50 % du chiffre d’affaires du salarié porté.

En facturant par exemple 10 000 € d’honoraires à un client, vous ne percevrez réellement qu’entre 4 500 et 5 000 € de salaire, montant qui lui-même est soumis à l’impôt sur le revenu. Cependant, gardez en tête que les cotisations sont dues, peu importe le statut choisi pour exercer une activité. Autrement dit, seuls les frais de gestion sont inhérents au fonctionnement du portage salarial.

Le chiffre d’affaires minimum

Ensuite, vous devez également savoir que tous les consultants ou professionnels indépendants ne peuvent pas se lancer en portage salarial. En effet, c’est un statut qui n’est pas ouvert à toutes les activités, surtout les professions réglementées.

Il faut ajouter à cela que le portage salarial ne convient pas du tout à ceux qui veulent mettre en place une activité juste pour bénéficier d’un revenu complémentaire. Depuis, la signature de la Convention collective, il faut obligatoirement respecter un chiffre d’affaires minimum avant de pouvoir exercer en portage salarial. Ainsi, vous devez être en mesure de facturer au moins 35 HT de l’heure ou 250 € HT par jour. Cela s’explique notamment par le besoin de rentabilité de la société de portage qui suit et accompagne le salarié porté. C’est une mesure qui a été pensée dans l’optique aussi de protéger les consultants de telle sorte à ce que le salaire minimum leur permette de vivre décemment.

Le formalisme du portage salarial

Exercer en portage salarial, contrairement à un auto-entreprise (voir notre guide complet sur la micro-entreprise), exige aussi la rédaction et la signature de 3 principaux contrats. Il s’agit :

  • du contrat de prestation de service signé entre le salarié porté, la société de portage et l’entreprise cliente. À cet effet, il doit mentionner la nature de la prestation à effectuer, les dates de début et de fin de mission ainsi que les modalités de paiement.
  • du contrat de travail entre le salarié porté et la société de portage, établi en même temps que le contrat de prestation de service. Il peut s’agir d’un CDD ou d’un CDI.
  • d’une convention d’adhésion qui peut également être signée dans l’optique de prévoir les différentes modalités de refacturation des honoraires ainsi que les prestations annexes proposées par les sociétés de portage.

Le droit au chômage

Enfin, il faut noter qu’en portage salarial le droit au chômage n’est pas toujours acquis. En effet, les droits à l’assurance chômage ne sont accordés que dans les situations où le lien de subordination entre la société de portage et le salarié porté est clairement établi. Il pourra alors conserver une partie de ses Allocations d’aide au Retour à l’Emploi (ARE) sous réserve de remplir certaines conditions. Entre autres, le salarié porté ne doit pas travailler plus de 110 heures/mois (temps partiel) et doit être inscrit au Pôle emploi comme demandeur d’emploi.

Vous voulez en savoir plus ? Nous vous invitons à découvrir notre guide complet sur le portage salarial !

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